Insomniaques

En quête d’un rêve éveillé

Bonjour à tous ! Un genre que j’affectionne dont je n’ai jamais parlé encore est le Slice of Life. Pour cause, j’ai du mal à me passionner dans une histoire où le seul objectif est de suivre le quotidien de personnages. Cependant, il y a évidemment des titres de ce genre avec lesquels j’arrive totalement à accrocher. Aujourd’hui, je vous présente le dernier manga de ce genre qui m’a absorbé par son thème, sa manière de raconter et ses personnages. Veuillez éteindre les lumières et continuer la lecture dans votre lit en fin de soirée, car nous allons aborder le manga Insomniaques !

Présentation

Insomniaques est un manga dessiné et scénarisé par Ojiro Makoto de mai 2019 à août 2023 dans le magazine Weekly Bog Comic Spirits (Ao Ashi, 20th Century Boys, Bonne nuit Punpun, …) de chez Shôgakukan. Ce sont 14 tomes qui viendront compléter les 4 ans de sérialisation de cette série.

« Et s’il y avait un sens à toutes tes insomnies ? »

Ganta Nakami est insomniaque. À l’école, il semble donc fatigué, voire associable. Un jour, dans la salle d’astronomie, il découvre Isaki Magari, endormie dans un coin. Insomniaque comme lui, mais bien plus sociable, elle lui propose de partager l’endroit pour y dormir en cachette. Leur rapprochement semble les aider à retrouver le sommeil, chacun étant sensible aux battements de cœur de l’autre…

Fort d’une popularité correct au Japon, le titre se verra offrir une adaptation animé d’une saison de 12 épisodes en avril 2023 avec une saison 2 en production, ainsi qu’un film live action en juin 2023.

Slice of life à la romance atypique, Insomniaques aborde un thème à la fois singulier et important dans notre société. Savoir identifier ses peurs et les surmonter, ainsi que savoir faire confiance à son prochain et créer des liens malgré ses différences. Des thèmes implicites mais bien présent tout au long du récit, visant à s’évader et nous faire respirer un grand coup dans un monde où paix et apprentissage de soi-même sont les maîtres mots.

Mon avis sur l’œuvre

Cette année, Insomniaques est devenu ma fameuse « lecture bonbon » qui sert à respirer entre chaque série au ton plus sérieux. Ce manga est une œuvre réellement contemplative et calme. Même si ce n’est pas mon genre préféré, il faut avouer qu’une œuvre de ce style est un vrai plaisir quand elle est réussie. Je me suis retrouvé à dévorer les 10 tomes disponibles chez nous pendant une semaine entière. Captivé par la sérénité que dégage chaque planche du manga, et l’ambiance absolument unique que nous montre cette romance, Insomniaques fut une véritable révélation de mon côté cette année.

De plus, je pense que mon plaisir accentué vient du fait que j’ai réussi à facilement m’identifier au personnage principal. En effet, bien que je reste bien différent de lui, certains points communs ont réussi à taper juste, et le voir s’ouvrir à une romance très humaine et réaliste a réussi à m’attraper et à vouloir le voir réussir dans cette première relation qui se construisait sous nos yeux. Car oui, l’un des points les plus importants, c’est que le récit est extrêmement humain et réaliste. Ici, pas d’alignement constant des planètes et un récit à l’eau de rose, car nos personnages sont souvent confrontés à la réalité de la vie et aux aléas de celle-ci. Mais c’est ainsi que des relations tout aussi réalistes pointent le bout de leur nez. C’est sûrement ce qui m’a fait le plus écho dans ce manga, c’est de souhaiter voir cette romance réaliste conclure et voir notre couple de protagonistes heureux.

Au final, je me suis senti tellement impliqué dans ce manga que j’ai fermé le dernier tome disponible avec la véritable envie de savoir la suite. Continuer de souffler et me détendre en suivant le quotidien banal mais tout aussi passionnant de ce couple unique en son genre. Je me retrouve à adorer suivre ce type d’histoire, ce qui me donne envie de laisser sa chance à d’autres titres du même style. Cependant, tout ne tourne pas autour de la romance, mais également autour des relations humaines et du quotidien de la vie, ce qui en fait un manga plutôt mature. Un point que je vais développer dans la partie suivante !

Des relations humaines au centre du quotidien

Amicales ou amoureuses, les relations humaines restent sûrement la chose la plus importante pour chaque être humain, en particulier dans sa jeunesse. Avoir des amis, une copine, sortir s’amuser et parler de tout ou de rien avec ces personnes. Et bien ça, le protagoniste ne l’a pas. Son insomnie le rend associable et peu populaire. Ses contacts se comptent sur les doigts d’une main. Pourtant, tout va changer à sa rencontre avec Magari. Pourtant atteinte du même mal, celle-ci est sociable, populaire et très active au quotidien. Et malgré un style de vie totalement différent, c’est ce mal commun qui va les rapprocher. D’abord comme partenaire de souffrance, mais rapidement comme confident rassurant. C’est ce simple point commun qui va les changer, en particulier Ganta qui va s’ouvrir au monde et comprendre que, malgré ses troubles, il peut réussir à compter sur certaines personnes pour avancer. Au fil des discussions et des aventures, des sentiments l’un envers l’autre vont naître et continuer de grandir avec le temps. C’est une romance unique en son genre, mais avec un déroulé parfaitement banal. On se rapproche grâce à un point commun, et au fil du temps et des discussions, à force d’apprendre à connaître son binôme, de nouveaux sentiments font surface.

En plus de cette romance centrale du récit, celui-ci nous apprend de nombreuses morales au travers de personnages secondaires et d’évènements temporels. Apprendre à connaître ceux qui t’entoure, gérer les situations imprévues, et faire confiance à ses proches. Se relever de moments dure de la vie, apprendre à accepter les différences et également apprendre à se connaître soi-même. Malgré le ton humble et contemplatif du récit, toutes ces leçons passent parfaitement en son sein sans se montrer extravagantes ou forcées. Au contraire, c’est cette légèreté du manga qui permet à ses messages de passer et d’être compris pendant la lecture. Nous ne sommes jamais asphyxiés d’idées et de morales. Ces choses-là, c’est le lecteur qui les réalise après lecture. Sur le moment, il y a seulement l’impression de lire le quotidien de lycéens comme il y en a partout en Japon. Seulement, des particularités, il y en a également dans chaque école et dans chaque histoire. Chacune est unique et fait ressortir des acquis différents en fonction de l’expérience. C’est une chose que la mangaka a parfaitement réussie à intégrer dans son récit. Car, finalement, romancé et dessiné par la bonne personne, toutes les histoires peuvent en ressortir riches et uniques. C’est pour cela que je trouve le réalisme du manga particulièrement réussi.

Enfin, les relations humaines permettent de se découvrir soi-même. C’est un point que j’évoquais juste au-dessus, mais je voudrais à présent le développer. Avec sa rencontre avec Magari, Ganta va apprendre des choses sur lui qu’il ne soupçonnait pas auparavant. Ses passions naissantes pour les astres et la photographie sont les découvertes principales que le récit nous montre. Au début montrer comme un simple moyen égoïste de continuer ce qu’il voulait, celui-ci se révèlera prendre de plus en plus de plaisir, jusqu’à souhaiter continuer et développer ses passions naissantes. De celles-ci découle la rencontre de nouvelles personnes, qui vont également le pousser à découvrir de nouvelles choses. En se comprenant mieux soi-même, tu réussis à comprendre mieux les autres et le monde qui t’entoure. Nous ne suivons pas qu’une romance, mais bien le développement humain de deux lycéens en pleine découverte d’un monde qui leur était jusque-là inconnu. C’est au fil de cette découverte de l’inconnu que cette romane naîtra, et non l’inverse.

Un dessin au service de son récit

Pour finir, j’apprécie toujours de parler de la patte graphique du manga dont je parle. Et ça tombe bien, car Insomniaques est sûrement un cas unique dans les mangas que j’ai l’habitude de lire. Effectivement, je parlais un peu plus tôt de cette légèreté qui sortait du récit. C’est un aspect totalement amplifié par son dessin qui est l’incarnation de la légèreté. Le trait est précis, il n’y a aucun excès de remplissage, les cases sont amples et remplies comme il faut, et la mise en page est tout aussi légère. C’est assez fou à quel point ce manga représente parfaitement l’idée de cases « aérées » et de dessins « contemplatif ». Peu de dialogues, beaucoup de paysage, ainsi qu’un effort important sur l’humanisation de ses personnages, en les montrant souvent en premier plan dans des expressions différentes.

Une histoire calme et tranquille comme le récit de deux lycéens apprenant à découvrir le monde a besoin d’un dessin à son image. Avec cette dimension contemplative, nous découvrons la vie avec les personnages. En plus d’être très jolie et agréable à voir, les dessins servent parfaitement leur manga. Enfin, des exemples valent mieux que mille mots, alors laissez-moi clore cette partie par des exemples concrets de planches et passer à la conclusion de cet article.

Conclusion

Pour conclure, je ne peux que vous conseiller de lire Insomniaques. Si c’est un style de récit que vous appréciez, vous n’allez pas être déçu, et si vous n’êtes pas habitué aux récits du style, ce manga peut devenir une très belle surprise à lire entre deux récits plus sérieux. Les mangas simple et léger comme celui-ci arrivent toujours à me plaire quand je les lit entre plusieurs séries au ton plus lourd, mais Insomniaques est, parmi ceux que j’ai pu lire, le manga qui se démarque le plus et qui m’a le plus plu au fil des tomes !

En France, le manga est disponible aux éditions Soleil Manga avec 10 tomes sur 15 actuellement, ainsi qu’un anime de 12 épisodes sur la plateforme Anime Digital Network (ADN).

À bientôt pour de nouveaux articles !

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