Black Museum

Le bureau secret de Scotland Yard

Bonjour à tous ! Bonne année ! Qui dit nouvelle année, dit nouveaux manga à lire et à présenter. Parmi eux, dès janvier, il y a le retour de mon mangaka préféré : Kazuhiro Fujita. Malgré SouBouTei qui commence chez nous en mars (et que je vous présenterai forcément), il y a également une franchise maintenant quotidienne de l’auteur qui signe son grand retour chez nous. Prenez votre bougie, errez à travers les allées de Scotland Yard, pour me permettre de vous présenter la collection Black Museum !

Présentation

Black Museum est une collection d’histoires dessinées et scénarisées par Kazuhiro Fujita au sein de chez Shogakukan. Actuellement composé de trois histoires différentes, la 1ère, Springald, a été publié en 2007 au Japon sous forme d’un unique tome. C’est en 2014 que le Black Museum réouvrira ses portes avec sa seconde histoire, Ghost & Lady, conclue quant à elle en 2 tomes. Finalement, c’est en 2022 que la dernière histoire en date du Black Museum commencera avec Crescent Moon, Dance with a Monster, composé de son côté de 6 tomes.

« Bienvenue au Black Museum »

Au cœur de Scotland Yard, le Black Museum conserve secrètement les pièces à conviction des enquêtes liées aux pires criminels du pays. De plus, ces criminels ne sont pas nécessairement « humain »… Des causes bien surnaturelles et mystérieuses entoure la plupart de nos dossiers en son sein.
Bien que certaines affaires soient purement rationnel, tel l’horrible affaire de Jack Talons-à-Ressort (Springald), d’autres se voient comme totalement illogique au commun des mortels, comme dans cette affaire qui a réuni le fantastique Homme en Gris et la célèbre infirmière activiste Florence Nightingale (Ghost & Lady).


Et, croyez-moi, le musée est loin de vous avoir présenté toutes ses surprises ! Comme avec cette affaires récemment partagé, où Mary Shelley, autrice de l’acclamé Frankenstein, se verra assigné pour tâche de rendre présentable cette horrible femme enveloppée de bandelettes cachant ses horribles cicatrices (Crescent Moon, Dance with the Monster).

Fort d’une collection d’histoires oscillant entre le dark fantasy et le steampunk, Black Museum est une gamme de manga permettant de découvrir des histoires unique en leur genre, tout en initiant parfaitement au trait et à la narration du grand Kazuhiro Fujita, mangaka reconnu au pays du soleil levant. Mythes méconnus, histoires courtes et trait au service de son récit, le Black Museum saura vous offrir une expérience de lecture que vous ne retrouverez dans aucun autre récit de ce genre !

Mon avis sur la collection

Le Black Museum est une excellente collection en son genre. Au-delà de l’amour que je porte au mangaka, je pense sincèrement que les différentes histoires composant ces tomes sont réussi et se complète parfaitement. Springald, le premier de la liste, est une bonne entrée en la matière. Un tome unique pour raconter une histoire courte, prenante et qui ne s’éparpille pas. Celui-ci n’engage en rien, car c’est une histoire unique et isolé, en plus de proposer un récit divertissant aux personnes ayant acheter son volume. Ghost & Lady, quant à lui, est plus élaborer. Plus long d’un tome, celui-ci reste tout de même assez court, permettant d’aller à l’essentiel sans trainer sur une histoire qui n’en avait pas besoin. Crescent Moon, à son tour, est un récit plus engageant. Long de 6 tomes, cette version propose d’installer une intrigue plus longue et des personnages qui nécessite un certain temps pour voir leur évolution se développer correctement. Ce n’est pas nécessairement une version plus abouti des anciens Black Museum, seulement une histoire avec des objectifs différents.

C’est, selon moi, l’un des points à souligner le plus dans cette collection : la diversité des récits disponibles. Bien qu’il n’y en ait que 3 à l’heure actuelle, le Black Museum ne possède aucune histoire ne se ressemblant. Cela renforce l’aspect indépendant qu’ont les histoires entre elles. Si vous préférez une histoire courte dans l’ambiance mystère et plus réaliste, Springald saura pleinement vous satisfaire. Plutôt amateur de dark fantasy avec une histoire à court terme ? Ghost & Lady sera parfait pour vous. Enfin, si vous aimez les histoires courte, mais mettant tout de même en place un scénario plus conséquent, avec cette ambiance semi-réaliste, Crescent Moon sera le choix le plus approprié. Bien entendu, les histoires possède des similitudes, mais ne sont pas identique dans ce qu’elle raconte et comment elle le raconte. Elles sont toutes des curiosités que le monde cache au plus grand nombre, mais chaque histoire est singulière.

Malgré cela, les points communs sont également important à relever. Tout d’abord, cet aspect mystère et curiosités est, selon moi, le fer de lance de la collection. Le Black Museum est, par définition, le conservateur des pièces à conviction des enquêtes liées aux pires criminels du pays. La dimension mystère est au centre du sujet. De plus, le mystère entraîne la découverte de l’inconnu. Dans l’inconnu, nous pouvons très bien avoir des zones d’ombres réalistes bien que spectaculaire, comme dans Springald, mais également des événements que le commun des mortels ne saurait expliquer, comme dans les deux histoires suivantes. Black Museum, c’est un cabinet des curiosités. Un ouvrage mélangeant mystère, horreur, ainsi qu’une touche d’inexplicable. Une collection qui se veut caché aux yeux de la population, de peur de les effrayer sur la réalité de notre monde.

Maintenant que j’ai présenté cette collection au global, laissez-moi rentrer plus en détails dans chaque histoire composant cette collection de l’étrange.

Springald : Les prémices d’une nouvelle aventure

Springald est le premier récit de la collection Black Museum. Publié dans le magazine Morning de Kodansha en 2007, ce one-shot se conclura logiquement en un unique tome relié.

Londres, 1837. Un monstre aux jambes immenses, à la bouche en feu et aux griffes acérées apparaît la nuit pour déchirer les vêtements d’innocentes jeunes filles avant de s’enfuir en sautant de toit en toit, ne laissant derrière lui que l’écho d’un rire aigu aux accents de folie… Son surnom : Jack Talons-à-Ressort !

Springald est parfait dans son rôle. Une histoire intrigante, qui présente une ambiance presque paranormale, avec un sens fort de la narration. Celui-ci permet de parfaitement entamer la collection Black Museum. En se remettant dans le contexte de sa sortie, sa logique est encore plus accablante. Le one-shot a tout pour réussir à se vendre individuellement, mais était clairement destiné à voir d’autres histoires de son genre sortir si le succès était au rendez-vous. La présentation du Black Museum, le fait de nous introduire un cabinet des curiosités aussi complet et imaginatif ne pouvait que laisser penser que d’autres histoires de ce lieu allait suivre. L’histoire n’a aucune prétention d’être ambitieuse dans son développement et son récit général, seulement de présenter aux lecteurs une histoire courte assez attirante et divertissante, tout en incluant des éléments pouvant faire comprendre à un renouvellement future de cette expérience. Et, en tant que première vitrine de cette collection, ce one-shot est réellement une réussite.

Le trait de Kazuhiro Fujita est absolument parfait pour représenter l’ambiance étrange et cette pression « paranormal » qui traîne durant chaque page du récit. Quand le voile du mystère est levé et que la vérité frappe le lecteur, le récit ne perd pas en intensité. C’est astucieusement que le mangaka réussit à tourner son histoire tel qu’il l’entend. D’une simple histoire criminelle londonienne, le lecteur est happé jusqu’à la résolution d’un conflit bien plus complexe que cela. Attention, je ne dis pas que le récit n’est pas complexe, seulement que l’histoire nous emmène plus loin que ce que le postulat de départ nous a présenté. C’est une véritable histoire complète qui nous est conté en un simple volume. Et, des histoires comme celle-ci, il en existe d’autres au sein du musée. Sept années ont beau séparer la sortie de Springald et Ghost & Lady, il ne faisait aucun doute que l’univers du Black Museum allait pouvoir continuer à présenter ses curiosités, laissant Springald comme la première pièce maîtresse de ce musée si singulier.

Ghost & Lady : Quand le réalisme croise la dark fantasy

Ghost & Lady est le second récit de la collection Black Museum. Publié dans le magazine Morning de Kodansha en 2014, cette histoire courte se conclura en 2 tomes reliés.

Dans le Black Museum se trouvent deux balles, fusionnés ensemble après une collision frontale. Ce fut la pièce maîtresse de la preuve dans une affaire qui a réuni le fantastique Homme en Gris et la célèbre infirmière activiste Florence Nightingale. Entouré par la guerre et la souffrance, cette femme décida de passer un pacte avec cet homme énigmatique…

Ghot & Lady s’inscrit dans une continuité logique de Springald, en ajoutant son lot de nouveautés pour être pleinement différencié de son prédécesseur. La plus grande différence étant de passer d’une histoire réaliste à une histoire fantaisiste. Un thème dont Kazuhiro Fujita est l’un des maîtres au Japon, comme en témoigne ses nombreux manga à succès tournant autour de cette thématique. Erreur n’étant pas coutume, et Springald ayant déjà été une histoire à l’ambiance paranormal malgré des causes explicables, Ghost & Lady est une véritable réussite d’histoire courte mêlant naturel et surnaturel. Le cadre et l’époque du récit restent réaliste, mais les évènements ne le sont clairement pas. Là, plus de doute dès les premières pages, nous avons affaires à un récit mêlant steampunk et dark fantasy. La cadre de l’Angleterre à l’époque Victorienne, en pleine révolution industrielle, est mélangé aux agissements paranormaux d’un fantôme. Après tout, pourquoi pas ? Le cadre ne s’y prête pas mal, car les croyances de ce genre sont encore communes à l’époque et les avancées scientifiques offrent beaucoup moins de profils cartésien dans sa population. Une affaire sombre et mystérieuse de Scotland Yard devait forcément resceller de paranormal en son sein.

De plus, la longueur du récit, bien que modeste, se voit tout de même doublé par rapport à son prédécesseur. Cela permet de développer un peu plus son récit, ses personnages et se permettre une quête plus conséquente. Bien entendu, il est difficile de proposer une grande histoire en deux volumes, mais Kazuhiro Fujita arrive parfaitement à calibrer la vitesse de son récit et son contenu tout le long de son histoire. Ce n’est pas un manga court, et un tome ne se suffira pas à lui-même, mais le deuxième tome apporte une conclusion largement suffisante pour l’histoire proposée. Ce n’était pas une histoire destiné à être longue, car les personnages avaient déjà une certain stade de maturité. Il s’agissait seulement de leur faire prendre conscience de certaines zones d’ombres pour leur permettre d’arriver à pleine croissance. De plus, le changement vient également au contact de son prochain. Aucun personnage ne change totalement, mais aucun n’en ressort pareil également. Ghost & Lady aura été le moyen pour son mangaka de plonger cette collection dans son domaine de prédilection, sans pour autant rester sur les acquis de ses succès passés. L’âme du Black Museum persiste, et celle de son mangaka s’intensifie. C’est ainsi que je vois ce second opus.

Crescent Moon : La volonté d’approfondir

Crescent Moon, Dance with the Monster est le dernier récit en date de la collection Black Museum. Publié également dans le magazine Morning de Kodansha en 2022, cette histoire se conclura en 6 volumes reliés, faisant de celle-ci l’histoire la plus longue de la collection.

Le Black Museum accueille une visiteuse de choix : Mary Shelley, autrice de l’acclamé Frankenstein ! Parmi les reliques de crimes célèbres rassemblées au cœur de ce lieu étrange, elle s’intéresse à une mystérieuse bottine rouge à talon retrouvée lors d’un bal royal en 1842, dont elle prétend connaître la propriétaire : une femme enveloppée de bandelettes cachant ses horribles cicatrices et chaussée de bottines rouges à talons
Mary Shelley décide alors de nous raconter cette histoire hors du commun, dont le Black Museum ignore encore tous les mystères.

Cette troisième histoire est l’évolution progressive logique de cette collection. Après avoir proposé une première histoire courte au ton mystique mais réaliste, et une seconde au cadre paranormal dont raffole le mangaka, cette troisième histoire s’essaye à un récit plus long, qui va prendre plus de temps à se mettre en place, notamment par l’évolution drastique dont doit faire preuve Elcy, l’étrange femme momie. Là encore, le récit n’est pas bien long avec 6 tomes au total, mais il l’est suffisamment pour proposer une vraie histoire à travers ses pages. L’histoire d’une curiosité aurait bien du mal à tirer au-dessus de la dizaine de tome. Ce serait une longueur non nécessaire pour une collection qui souhaite proposer des histoires au rythme court mais en nombre. L’avantage, c’est que cette longueur est annoncé dès le début du manga. Le récit se tenant sur quatre mois complet, il est logique de voir évolué un quotidien et des personnages durant cette période donnée. En voyant cette évolution progressive qu’ont subit les histoires du Black Museum, il est logique de penser que Crescent Moon est le manga le plus proche des succès passés du mangaka durant sa carrière : un récit plus long, où les interactions entre les personnages à travers le temps vont évoluer pour nous offrir une véritable aventure humaine, tout en restant dans ce cadre entre steampunk et dark fantasy.

Et il faut dire qu’à ce jeu, Kazuhiro Fujita est simplement irréprochable. Ce mangaka a toujours eu le talent pour nous accrocher aux personnages de ses histoires pour leur offrir un final à la hauteur de l’investissement du lecteur. Surtout que, dans le cas présent, la curiosité principale du récit a réellement tout à apprendre au court de l’histoire. Le manga commençant avec Marry Shelley racontant l’histoire, nous savons déjà que cette histoire est terminé et plus ou moins réglé comme il le fallait. Seulement, Pour Crescent Moon encore plus que dans les dernières histoires de la collection, le récit est encore plus important que sa conclusion. Car c’est le récit qui nous offrira à nous, lecteur, le divertissement et la satisfaction à souhaiter voir ce manga se terminer de la meilleure manière qui soit pour nos protagonistes.

Pour des lecteurs en recherche d’histoire plus développé et approfondi que ce que pouvait nous offrir les anciens titres de la collection, Crescent Moon sera sans doute votre meilleur option au sein du Black Museum. Une aventure plus humaine que ces prédécesseurs qui saura, j’en suis sûr, nous prendre aux tripes comme les manga à succès du mangaka ont pu le faire par le passé !

Conclusion

Le Black Museum est un véritable bijou en son genre. Fort d’un style unique et d’un cadre défini, les histoires ne cessent de se différencier et d’évoluer à la fois dans leur narration et ce qu’elles souhaitent transmettre aux lecteurs. Pour n’importe quel amateur de récit curieux sur des mystères inexpliqué et/ou inexplicable, vous trouverez forcément votre compte avec cette compilation d’histoire ! En espérant, bien évidemment, voir celle-ci accueillir de nouvelles histoires encore différente des précédentes.

En France, vous pouvez retrouver cette collection aux éditions Ki-oon, avec notamment la sortie actuelle de Crescent Moon, dont le tome 1 est disponible en librairie depuis le 4 janvier 2024 !

À bientôt pour de nouveaux articles !

Propulsé par WordPress.com.

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer